Les plaques d'immatriculation US

19:08 jeudi 26 février 2009

Peu de temps après notre arrivée aux USA, nous avons eu l'idée de commencer à collectionner les plaques d'immatriculation de tous les états que nous visitons. Notre collection comporte désormais 17 plaques dont 2 provinces Canadiennes, une plaque "route 66" et un état que nous n'avons pas visité mais qui a une jolie plaque tout de même. A vous de trouver lequel !




Nous achetons ces plaques sur Internet, principalement sur "Shop License plates" et sur E-Bay. Certaines plaques comme celles du Québec ou de la route 66 ont été achetées sur place, dans des boutiques de souvenirs.




Est ce légal ?

La loi Américaine stipule qu'après 2 ou 3 ans d'inactivité, une plaque d'immatriculation peut être légalement vendue sans être réutilisable. Ainsi ces plaques ont toutes été utilisées sur de véritables véhicules avant d'être abandonnés pour diverses raisons (accident, changement de véhicule, changement d'immatriculation...). Il semblerait que certains états aient des lois différentes ce qui rend l'obtention des plaques beaucoup plus difficile : Il nous manque ainsi les plaques de trois états difficiles à obtenir. Sauriez vous retrouver lesquels ?

Combien ça coûte ?

Les prix des plaques sont très variables, de 3 dollars à plusieurs centaines pour certaines plaques vraiment rares ou ayant une particularité (plaque de "star", série limitée ou numéro particulier, etc...). Celle qui nous a coûté le plus d'argent est la plaque du New Jersey (30 dollars) car c'est une plaque de collection avec un phare dessus.

Plaques dérivées et plaques personnalisées

De nombreux états dérivent leurs plaques de base en diverses collections qui en général servent à soutenir des causes diverses et variées. Ces plaques coûtent entre une vingtaine et une cinquantaine de dollars. Voici quelques exemples de dérivations de plaques du New Jersey :



Les plaques de base (les nôtres !)


La plaque "Treasure our trees"


La plaque "Conquer cancer"


La plaque "Shore to please"

Et puis, bien entendu, les US sont LE pays de la plaque personnalisée, c'est à dire que vous pouvez choisir pratiquement n'importe quel texte pour mettre sur votre plaque, moyennant 50 dollars par an. En général, on voit des choses du style "I4EAGLES" soit "I for Eagles" ce qui veut dire "I root for Eagles" ("Je suis un fan des Eagles") ou "BESTMOM" (La meilleure des mamans) ou plus généralement encore le prénom du conducteur... Pas super original en fait.

Maintenant que nous avons une belle collection de plaques, nous cherchons un moyen de les mettre en valeur... Parce ce que pour le moment, elles se contentent de rester par terre dans un coin de la maison. Une carte géante sur un mur où nous pourrions mettre les plaques et des photos serait pas mal, mais peut être un peu trop grand. Vos idées créatives sont les bienvenues !

La petite sortie du week-end

19:17 mardi 24 février 2009

Le week-end dernier, pas de grosse sortie au programme, juste un petit tour dans les environs de Medford lakes, NJ. C'était principalement l'occasion de tenter des petites expériences photographiques en mode (semi) manuel...



A vendre !


Attention aux campeurs !


Medford marque le début des pinelands du New Jersey, ce qui veut dire que le sol y est sablonneux et la végétation principalement composée de pins. Un peu comme au bord de la mer...


Reflets


Coin barbecue pour campeurs


La glace sur le lac


Effet "western"


Petit pont

John Q, Sicko et nous !

18:52 dimanche 22 février 2009

John Q est un film Américain de 2002. En quelques mots, John Q est le père d'un petit Michael qui un jour s'écroule sur un terrain de baseball victime d'un malaise cardiaque. Il s'avère que le malaise est dû à une malformation qui nécessite une transplantation cardiaque en extrême urgence. Abandonné par son assurance, l'hôpital et tout un système de santé, John Q doit trouver 250 000 dollars pour financer l'opération...


Sicko est un documentaire Américain de 2007 réalisé par Michael Moore (Bowling for Columbine, Fahrenheit 911...) et montrant la faillite complète du système de santé Américain, un système dans lequel chaque habitant dépense en moyenne 7000 dollars par an pour se soigner.

On y voit notamment un couple de personnes âgées qui doivent vendre leur maison et aller vivre chez leurs enfants pour pouvoir continuer de payer leurs factures médicales, ou encore un golfeur Canadien, qui, blessé au bras en Floride, a dû prendre l'avion pour se faire soigner au Canada plutôt que de débourser les 60 000 dollars qui lui étaient demandés afin de le remettre sur pieds en Floride...


Un film et un documentaire largement recommandés, même si ça fait vraiment peur... Chose amusante, nous avons regardé Sicko le soir de mes premiers matchs aux US, et le lendemain matin j'étais malade ! Pas de bol, et surtout plus vraiment envie d'aller voir le docteur !

Alors je serre les dents le Lundi et passe une nuit pratiquement blanche, avec 40 de fièvre. Mais je veux que ça passe, parce qu'il n'y a pas moyen, je n'irai pas chez le docteur aux US ! Mardi, pas mieux, voire pire. Re-nuit blanche. A trois heures du mat', c'est décidé, j'envoie un e-mail pour dire que je n'irai pas travailler ce jour là. A la place, nous allons... chez le docteur. Plus le choix, là je suis vraiment cuit et j'en ai même du mal à marcher et à parler...

Le parcours du patient combattant

10h00 : Je cherche sur Internet la liste des docteurs faisant partie du réseau couvert par mon assurance, sinon ça ne marchera pas et je ne veux pas faire comme John Q. Alors je note deux ou trois adresses.

10h30 : Nous voici chez le premier docteur de la liste. Salle d'attente vide, trois assistantes s'affairent de l'autre côté d'une vitre. L'une d'entre elles ouvre, je lui explique que je voudrais un rendez vous. Elle me demande alors ma carte d'assuré.

Voyant dessus qu'il faut que l'on sélectionne un médecin traitant, elle me la rend et dit qu'il faut d'abord que je règle ça avec mon assurance. En plus, ses 3 docteurs ne sont pas là le troisième mercredi du mois donc il n'y a pas de rendez vous possible pour aujourd'hui !

10h45 : J'appelle mon assurance pour sélectionner un médecin traitant que je ne connais pas, puisque c'est la procédure. Je tombe sur un robot qui me demande de m'annoncer. Comment ce malin peut il espérer reconnaître un nom et un prénom étrangers, prononcés par le même étranger à la voix malade et qui commence déjà à s'impatienter ?

Bien sûr, la reconnaissance vocale échoue alors je dois épeler lettre par lettre. Cette fois ça marche. Puis pareil avec numéro de sécu, date de naissance... Après de nombreux essais et 10 minutes à écouter la musique d'attente, je suis en contact avec quelqu'un !

11h00 : Je demande au gentil monsieur de me donner l'adresse du médecin le plus proche de mon domicile. Il m'en trouve un mais m'annonce que finalement celui ci n'accepte plus de nouveaux clients. Il m'en donne alors un deuxième. Bingo, ça semble coller.

Mauvaise nouvelle, je n'ai pas donné la bonne date de naissance pour Adeline, alors il ne peut pas traiter ma requête. Puis il réalise que si je suis né en 82, que je lui dis qu'Adeline est née en 82, mais que la date dans son sytème est 1952, alors le problème vient peut être du système et pas de nous. Donc il modifie le système et je peux aller voir le docteur. On va y arriver...

11h30 : Arrivée au cabinet du docteur où la salle d'attente est vide. Je montre ma carte d'assuré, la dame s'apprête à me dire que je n'ai pas sélectionné de médecin traitant alors je la coupe net et je lui dis que je viens d'appeler l'assurance. Elle ne vérifie même pas mais m'annonce que pour les nouveaux clients cela peut prendre plusieurs semaines avant d'avoir un rendez vous !

Êtes vous malade ? Me demande t'elle alors. Nan, je viens pour faire un tennis, c****** ! Il s'avère que si je suis malade, je peux peut être avoir un rendez vous le jour même. Elle va vérifier et me donne un dossier de plusieurs pages à compléter en attendant.

11h45 : Je suis toujours en train de remplir mon dossier et c'est un véritable bonheur. Les premières pages servent à décharger le docteur de toute responsabilité. En gros, "je certifie que je n'attaquerai jamais mon médecin en justice parce que si il se trompe c'est peut être pas de sa faute". Bienvenue au cœur du 37ème système de santé au monde, classé derrière Malte et Singapour, s'il vous plaît.

Ensuite, on a le droit au dossier médical. Quelques questions choisies :

  • Êtes vous sexuellement actif ? Si oui, hétéro, homo, ou bisexuel ?
  • Avez vous plusieurs partenaires ?
  • Portez vous votre ceinture de sécurité ? Un casque de vélo ?
  • Utilisez vous de la cocaïne, marijuana ou amphétamines ?
  • Avez vous un testament ?
11h45 : J'en ai fini avec mon questionnaire, devant entre autres énoncer tous mes vaccins et toutes les causes de décès non naturels dans la famille. Si j'ai commis la moindre erreur ou omis la moindre chose, le docteur et l'assurance pourront se retourner contre moi, me refuser des soins et tout simplement me radier du système de santé US. Rien que ça. La bonne nouvelle, c'est que j'ai un rendez vous à 14h15. Inespéré !

Je vais me faire soigner !

14h15 : La ponctualité est de rigueur aux US donc je suis admis dans une petite salle de soins où une assistante me pèse, prend ma température et me pose trois questions avant de m'abandonner dans la salle. Elle ne voulait pas accepter le fait qu'un Français ne boive pas de vin et ne fume pas. Ah ces préjugés... Est ce que je dis que tous les Américains mangent des hamburgers et boivent du coca, moi ?

Ah ben oui. Mais ça c'est vrai, aussi.

14h45 : Trente minutes plus tard, le docteur arrive, c'est une dame et elle a un accent des pays de l'Est de l'Europe. Je ne sais pas pourquoi mais quelque part ça me rassure un peu. Elle me pose des questions, me fait tirer la langue, une consultation très similaire à ce que l'on a en France, au final. La seule différence, c'est que je n'ai pas retiré un vêtement dans le processus. Si elle arrive à écouter mon cœur à travers trois épaisseurs de vêtements, ça ira comme ça.

Elle me demande alors ce que je faisais lorsque j'étais malade en France. Je lui explique que j'allais chez le docteur et qu'il me donnait des médicaments. Elle n'a pas l'air satisfaite de ma réponse. J'ai l'impression qu'elle essaie de demander "comment te serais tu guéri tout seul" mais je ne sais que lui répondre que bénéficiant d'un service de santé pratiquement gratuit en France, j'allais chez le docteur et il me guérissait.

Bref, elle m'écrit une liste de médicaments à acheter, me donne des échantillons gratuits et des recommandations.

15h30 : Nous faisons nos courses à Shop Rite, notre supermarché favori, et je me promène dans le rayon pharmacie pour trouver ce que j'ai sur ma liste. En effet, je n'ai pas d'ordonnance, mais une liste de recommandations, et puis aux US la pharmacie est un rayon presque comme un autre dans un supermarché.

Là où je voyais initialement une espèce d'arnaque pour ne pas impliquer l'assurance et donc être bien vue par le réseau, je me rend compte qu'en fait l'absence d'ordonnance se justifie par le coût dérisoire de ce que je dois acheter, inférieur aux "franchises" habituelles. Coût total des opérations : 30 dollars pour le médecin et les médicaments (sans assurance, la seule consultation coûte 150 dollars, ce qui est le tarif pour 50 millions d'Américains).

Conclusion : La fièvre est rapidement passée et j'ai pu retourner au travail le lendemain. J'ai toujours le nez qui coule, la gorge qui pique un peu et je tousse pas mal, mais il paraît que c'est normal car ça devrait durer entre 7 et 10 jours... Ca fera 7 demain ! Il semblerait qu'en plus, ce soient les échantillons qui aient fait la différence, car le reste n'était pas vraiment différent de ce que je prenais déjà à la maison. Merci, docteur !

Au final, j'ai obtenu un rendez vous en quatre heures, je serai soigné en moins d'une semaine si tout se passe bien. Ce n'est pas la France, qui a les meilleurs soins au monde (étude de l'OMS) et la 5ème plus longue espérance de vie qui est supérieure de 3 ans à celle des USA (29ème), mais après avoir vu ce que j'ai vu dans les films précédents, je m'estime plutôt heureux !

Il faut enfin finir sur le fait que les assurances complémentaires santé sont tout aussi indispensables qu'hors de prix. Chaque année, 18 000 Américains meurent faute d'assurance suffisante. Pas d'argent, pas de soins, pas de pitié ! Et vive le capitalisme !

Si vous voulez savoir comment tout ceci est possible, regardez Sicko, qui couvre remarquablement bien le sujet. Et puis, Michael Moore a un grand sens de l'humour ! Le passage à Guantanamo est excellent.

Sandy Hook, New Jersey

18:55 jeudi 19 février 2009

Le week-end dernier, après notre visite à l'expo florale, nous avons décidé d'explorer le Sandy Hook (le crochet de sable), qui est une presqu'île marquant la fin de la côte du New Jersey pour faire face au pont Verrazano et donc à la baie de New York.


View Larger Map

Le Sandy Hook fait partie de la Gateway National Recreational Area, un parc national se répartissant sur les diverses îles qui forment l'entrée de la baie de New York. Le lieu est donc stratégique aux niveaux portuaire et militaire, ce qui justifie la présence de nombreux phares mais également d'une base de l'US Navy et d'un ancien fort militaire.


Le visitor center et la plage

De par la géographie du lieu (un banc de sable sur la mer), on ne peut pas s'empêcher de comparer Sandy Hook à Cape Cod, en beaucoup plus petit et sans l'esprit "Nouvelle Angleterre" certes, mais les plages et la côte sauvage sont bien au rendez vous.


Les quartiers des soldats du Fort Hancock


On va tirer du canon DANS TA BOUTIQUE !


Sandy Hook Light

Au milieu de la presqu'île, le fort Hancock, ses musées et ses canons d'époque font face à la baie. Sur la côte Atlantique, on atteint rapidement le bout du Sandy Hook et en quittant quelque peu les sentiers battus, un nouveau type de paysage apparaît :


Le pont Verrazano marque la frontière entre la côte sauvage et New York City


En approchant de la plage, Manhattan apparait...


...mais cela laisse les wawas indifférentes et le bec dans l'eau !

On ne se lasse pas du contraste entre la côte sauvage, la plage, le bleu de l'océan puis la civilisation urbaine à l'horizon. Une autre vue sur New York City !




La première rangée de buildings est sur Long Island. Manhattan et l'Empire State Building sont à plus de 40 kilomètres à vol d'oiseau !


Plage aux couleurs hivernales

Puis le soleil commençait à se cacher... Sur le chemin du retour, nous passons par les Twin Lights (phares jumeaux) qui surplombent le Sandy Hook et l'océan :


Les Twin Lights


Point de vue pour romantiques


Au premier plan, le Sandy Hook, au loin, New York City


L'un des deux phares jumeaux


Le soleil se couche...

Une très belle promenade, malgré la fraîcheur hivernale, qui complète un week-end décidément bien rempli. Il semblerait que nous ayons repris nos bonnes habitudes de voyageurs inarrêtables ! Enfin presque, car après mes matchs de dimanche, je suis tombé malade pour le première fois aux USA. Il a donc fallu rendre visite au docteur... Une aventure à part entière, à suivre prochainement sur nos pages !

Le diaporama photo de Sandy Hook ci-dessous :



Exposition florale à Edison, NJ

12:04 mardi 17 février 2009

Courant Janvier Alain a reçu un e-mail de la part de notre compagnie de gaz et d'électricité dans lequel figurait une invitation pour une exposition florale le jour de la St Valentin. Mon gentil petit mari m'a proposé d'aller y faire un tour sachant que j'aime les fleurs. Il fut un temps où je voulais être fleuriste .

L'exposition se situait à Edison dans le nord-est du New Jersey.
Il y avait tellement de monde qu'un système de navettes était organisé pour les parkings un peu éloignés.

L'entrée du centre d'expositions

A notre arrivée au centre d'expositions nous avons remarqué que l'organisation était bien ordonnée. Il y avait une file pour les achats de tickets et une autre pour les invitations. Ceux qui avaient l'invitation de PSEG devaient passer par une salle où se tenaient des stands de la société, où on vous disait que pour réduire votre facture il faut changer votre vieil équipement (chaudière, ballon d'eau chaude...), comme sur la publicité reçue chaque mois avec notre facture. Ah les petits malins !

Nous sommes enfin entrés dans la salle d'exposition où étaient organisés différents concours. Les visiteurs pouvaient voter pour le plus beau jardin.
Nous nous sommes promenés dans les petits jardins en faisant bien sagement la queue.

De jolies tulipes

Des hérons dans le jardin Japonais

Un petit couple d'amoureux

Les autres concours étaient des concours d'art floral, de décoration de tables et de fenêtres.



Une table très raffinée

J'adore ce côté moderne du noir et blanc


Ensuite nous avons fait le tour des exposants.
Nous étions admiratifs devant des tableaux de papillons.

J'ai retouché la photo ci-dessous, normalement ce papillon est entièrement bleu.

Un morpho menelaus




Ces papillons sont élevés dans une serre et meurent naturellement. Ils sont ensuite collectés pour être encadrés par un artiste. Ces cadres sont vendus entre une trentaine et plus d'une centaine de dollars.

Alain a regardé les barbecues car nous envisageons d'en acheter pour cet été, mais ceux que nous avons vu ne sont pas dans notre gamme de prix, ni dans nos besoins.

Celui-ci vaut $2600 et contient une vraie rotisserie

A un stand nous avons trouvé une chaise avec un panneau "Husband Waiting Area", espace d'attente pour mari. Nous avons trouvé cela très drôle !

Alain s'est endormi en m'attendant : )

Il y avait aussi des espaces où les gens fatigués pouvaient s'asseoir, une très bonne idée pour les personnes âgées ou handicapées.

Une chose qui ne nous étonne même plus maintenant aux Etats-Unis, c'est que tous les stands offraient des friandises.

Finalement en un peu plus d'une heure nous avions fait le tour, nous sommes alors partis à la découverte d'un nouvel endroit...
Nous vous le ferons découvrir dans un prochain article.

Premiers matchs de foot aux USA

21:19 dimanche 15 février 2009

Comme je le disais dans mon article précédent, ce dimanche était le jour J de mes deux premiers matchs de foot à arbitrer aux US. Voici le compte rendu !


A la touche pour le premier match

Les matchs se déroulaient à côté de Princeton NJ, sur le terrain synthétique du Mercer County Community College (le college c'est quelque chose comme les deux ou trois premières années d'université aux US) par un beau temps ensoleillé mais pas très chaud (4-5 °C).


Les petits joueurs ont les équipements et les sacs à dos portant leurs numéros, comme des pros

Première surprise à l'arrivée au stade : Pas de vestiaire pour se changer. Je trouve donc des toilettes de chantier qui traînent dans le coin pour me mettre en tenue, non pas par extrême pudeur mais plutôt pour ne pas déclencher une émeute : J'ai entendu dire qu'aux US on pouvait voir débarquer la police si quelqu'un se promène torse nu !


Les joueurs, comme les pros, portent des numéros fantaisistes, comme le petit numéro 22 en bas à droite. Je ne parle pas des gardiens qui arboraient les numéros 0 et 00 !

Seconde surprise, les joueurs sont tout petits ! Lorsque je faisais des 16 ans nationaux en France, j'étais le plus petit sur le terrain, ou presque. Pas de risque de ce côté là aux USA. Il semblerait que la technique des joueurs est privilégiée par rapport à la puissance physique ou encore aux notions tactiques... Ce qui donne des duels déséquilibrés et quelques situations brouillonnes sur le terrain. Mais techniquement, le niveau est pas trop mal.


Il y en a un qui est bien souriant à la mi temps

Le premier match se solde sur un match nul 0-0. Plutôt pépère au niveau arbitrage, les petits jeunes sont disciplinés car surveillés par des membres de la Fédération US dans l'optique de former les sélections nationales de jeunes. D'ailleurs, un des joueurs de Match Fit Chelsea U18 joue régulièrement en équipe des USA. Ca ne rigole pas. Par ailleurs, le nom de l'équipe locale vient d'un partenariat avec le fameux club Londonien qui cherche de bons petits Américains à exporter en Angleterre... L'équipe arbore donc les maillots et survêtements officiels du Chelsea FC (en jaune ce jour là). La classe !


Fin du premier match, tous les joueurs se serrent la main avant de faire de même avec les arbitres. Sympa.

Entre les deux matchs, je dois préparer le "game report" (feuille de match) fournie par les deux coachs et leur effectif de 25-30 joueurs. Seuls 18 sont autorisés à participer à chaque match, ce qui n'est pas rien. Ensuite, on passe à la vérification des pass (licences) :


Je vérifie l'identité et les numéros de chaque joueur

Puis vient l'heure du tirage au sort. Heads or tails?




Et c'est parti !

Sentiment bizarre que de se retrouver au milieu du terrain à nouveau, d'autant plus que j'avais passé mes dernières saisons en tant qu'arbitre assistant en France : ça faisait donc un bail ! Durant les premières minutes, mon placement est hasardeux et je gène le jeu à deux reprises... Pas bien.

Malgré tout, je retrouve peu à peu mes habitudes et au quart d'heure de jeu, je suis forcé de dégainer le premier carton jaune du match. Les 18 ans d'Oakwood SC, qui viennent du Connecticut, n'ont vraisemblablement pas l'intention de faire le déplacement pour rien et imposent leur physique sur le match.


Saleté de soleil dans les yeux


Qu'est ce que c'est que ce sport ?


Je vous ai à l'oeil...

A la mi temps, Oakwood mène 1-0. C'est l'heure de la pause Gatorade, et on ne lésine pas sur les quantités :



Et puis on repart pour la deuxième mi-temps...


Play on ! (avantage !)

La deuxième mi-temps sera beaucoup plus tendue et je m'en sors avec un total de 4 cartons jaunes, en étant plutôt gentil... Oakwood l'emporte 2-1.

Entre temps, j'aurai appris à placer des murs à 10 yards (9,15 mètres) et à répondre aux petits malins qui me provoquent : "Come on ref, is it a fucking joke?" (Allons l'arbitre, c'est une putain de blague que tu nous fais là ?). Pas vraiment ! "We play soccer here so stop talking and start playing." (on joue au foot ici, alors tais toi donc et joue un peu !). Simple et assez efficace. Le petit malin finira tout de même le match avec un carton jaune, non mais !


C'est fini !

Tout est bien qui finit bien ! Après deux matchs consécutifs, je suis quand même bien fatigué mais content que ce se soit bien passé. Je dois maintenant envoyer ma feuille de match par e-mail à la fédération, qui gère tout de façon électronique. C'est quand même super de recevoir des SMS et des e-mails lorsque l'on est désigné sur un nouveau match, ou bien lorsque le match est reporté. Pas de vestiaires mais une gestion très pro sur la partie administrative, on ne peut pas tout avoir...

Toutes les photos en diaporama par ici :