Il semblerait que j'aie ramené le temps Bisontin dans mes valises puisque à quelques exceptions près, le temps est plutôt froid et pluvieux ces jours ci. Au point même que les World Series de baseball ont du mal à se jouer, le match entre les Phillies et Tampa Bay a été interrompu Lundi soir puis reporté Mardi soir, ce qui fait que les 3,5 derniers innings devraient se jouer ce soir, si tout va bien. Le score est de 2-2 et une victoire des Phillies leur octroierait le titre à domicile.

Du coup, il fait bon regarder des DVDs le soir, faute de baseball :

Voilà donc le très bon film qui nous a occupé Mardi : Into the wild. Bien entendu, c'est un film Américain et donc bien entendu ça se passe aux USA.

L'histoire est très simple, et je n'en dirai pas trop, juste de quoi vous mettre l'eau à la bouche : Un jeune diplômé d'une université Américaine semble promis à une belle carrière professionnelle mais la société "moderne" ne l'intéresse pas vraiment. Il choisit de disparaître pour aller vivre en Alaska, seul et livré à lui même. Son parcours le mènera à une longue réflexion sur sa propre existence et sur celle des autres, au fil de ses rencontres et de ses expériences...

Nous avons d'autant plus accroché au film que le jeune homme passe dans des lieux que nous avons visité récemment et que notre petite expérience de road trip "into the wild" nous a parfois inspiré des sentiments similaires.

Le film est tiré du livre du même nom, lui même écrit à partir de l'histoire vraie de Christopher McCandless. Je n'en dis pas plus, Il ne vous reste plus qu'à regarder ce film et à nous en dire des nouvelles !

Un Bisontin à Philadelphie

18:21 lundi 27 octobre 2008

De retour à la maison après deux semaines passées en France, j'ai atterri à Philadelphie Samedi soir, dans la tourmente d'une météo pas vraiment propice à l'atterrissage d'un Airbus A330. L'avion était balancé dans tous les sens par le vent et la visibilité très réduite a poussé le pilote à un joli exercice de style. Nous avons traversé l'épaisse couche nuageuse pour nous retrouver en descente très rapide quelques mètres au dessus du fleuve Delaware (j'ai cru que l'on finirait dedans) et finalement se poser en douceur.

Comme dans les films Hollywoodiens, la manœuvre déclenche une salve d'applaudissements des passagers Américains à l'attention du pilote, les quelques Français dont je faisais partie ne bronchant pas particulièrement. Voilà donc ma première piqûre de rappel vis à vis de l'Amérique : ils ne sont pas comme nous !

L'immigration

Après être descendu de l'avion, l'étape la plus difficile à franchir est l'immigration. Vont ils me laisser rentrer à la maison et retrouver Adeline ou... pas ? Après avoir laissé (pour la enième fois) les empreintes de mes doigts et de mes yeux, je finis par penser qu'il vaut mieux être touriste que titulaire d'un visa de travail. Heureusement, l'interrogatoire est toujours à peu près le même : Pour quelle société je travaille, quel est mon poste, l'adresse de la société, pourquoi je suis rentré en France, dans quelle ville, combien de temps... La dame finit par tamponner mon passeport et avec le sourire me lance un "welcome back !" qui fait vraiment plaisir. Je peux enfin me sentir de retour à la maison.

Philadelphie

En deux semaines, Philadelphie a changé. Incroyable, non ? Et pourtant... La ville s'est emparée d'une folie ayant une couleur, le rouge, et un nom : les Phillies. Plus qu'une victoire à décrocher et le titre de "champion du monde" de Baseball fera sonner la liberty bell jusqu'au bout de la nuit. Philadelphie n'a pas connu de tel succès au niveau national depuis le titre de 1980...

En attendant, tous les personnels de l'aéroport arborent la casquette et le tee shirt rouge des Phillies. Les voitures ont des petits drapeaux accrochés aux fenêtres. Les magasins de sport sont rouges, et tant pis pour le foot US. C'est le "red october" (octobre rouge) et il n'y a plus que ça qui compte. Même au travail, les gens viennent avec le maillot des Phillies...

Les Américains

Eux, ils n'ont pas changé. Un petit tour au centre commercial Dimanche puis le retour au travail ce Lundi m'ont rappellé ce qui me dégoute le plus aux USA : le gavage permanent. Je n'ai pas osé compter le nombre d'obèses se goinfrant à 4 heures de l'après midi au centre commercial, le plus choquant étant pour ce matin où j'ai eu à subir la communication téléphonique d'une collègue en train de se goinfrer.

Elle a réussi à parler avec la bouche pleine pendant 10 minutes, sans se soucier de la personne à l'autre bout du fil, ni penser aux autres collègues puisque pour pouvoir empoigner sa pitance à deux mains, le téléphone était en mode haut parleur avec volume à fond, cela va de soi. Le tout à... 8h30 du matin. Et après ça, on s'étonne que les gens achètent des armes à feu... De quoi bien commencer la journée !

Pour terminer le week-end avec Delphine et sa famille, nous sommes allés à l'exposition de la police de Mount Laurel. Cet évènement se déroule tous les ans dans le parc de la ville (Acres Park).
L'occasion pour les forces de police de montrer leur armement, de sensibiliser la population aux dangers de l'alcool au volant, de montrer aux enfants les gestes à faire en cas d'incendie dans la maison, d'expliquer comment lutter contre le vol d'identité très fréquent aux Etats-Unis...

From Police expo Mt Laurel 2008


L'exposition comprenait divers stands, de diverses forces de l'ordre. Nous avons pu voir les différents véhicules, de l'hélicoptère de l'armée à la police montée, en passant par le camion de pompiers, l'ambulance, la voiture de patrouille, le bus pénitentiaire...

From Police expo Mt Laurel 2008


From Police expo Mt Laurel 2008


Les différents stands offraient de la documentation et des gadgets pour les enfants.
Nous avons vu une démonstration de chiens policiers, très impressionnante. Il y a un sacré travail de dressage, même si ils n'écoutent pas tous aussi bien leur maître.

Nous sommes montés à bord d'un bus pénitentiaire. Je peux vous dire que ça fait froid dans le dos. Il vaut mieux éviter de s'y retrouver menotté.

Nous avons terminé par le stand de prévention de la sécurité routière. Nous pouvions conduire une voiturette et marcher sur une ligne droite en portant des lunettes à vision d'alcoolique. L'exercice est difficile et permet de prendre conscience du réel danger de la conduite en état d'ivresse. Cependant nous ne sommes pas tous égaux devant les effets de l'alcool, n'est-ce pas Delphine ? Qui a réussie ces deux épreuves avec brio! Pour moi il était impossible de mettre un pied devant l'autre sans perdre l'équilibre.

From Police expo Mt Laurel 2008


Pour conclure, cette exposition montre combien les américains sont fiers de leurs forces de l'ordre. Ce qui n'est pas le cas en France. Il n'y a qu'au 14 juillet que l'on peut voir ces véhicules, et encore de loin.




Pour terminer le week-end avec Delphine et sa famille, nous sommes allés à l'exposition de la police de Mount Laurel. Cet évènement se déroule tous les ans dans le parc de la ville (Acres Park).
L'occasion pour les forces de police de montrer leur armement, de sensibiliser la population aux dangers de l'alcool au volant, de montrer aux enfants les gestes à faire en cas d'incendie dans la maison, d'expliquer comment lutter contre le vol d'identité très fréquent aux Etats-Unis...

From Police expo Mt Laurel 2008


L'exposition comprenait divers stands, de diverses forces de l'ordre. Nous avons pu voir les différents véhicules, de l'hélicoptère de l'armée à la police montée, en passant par le camion de pompiers, l'ambulance, la voiture de patrouille, le bus pénitentiaire...

From Police expo Mt Laurel 2008


From Police expo Mt Laurel 2008


Les différents stands offraient de la documentation et des gadgets pour les enfants.
Nous avons vu une démonstration de chiens policiers, très impressionnante. Il y a un sacré travail de dressage, même si ils n'écoutent pas tous aussi bien leur maître.

Nous sommes montés à bord d'un bus pénitentiaire. Je peux vous dire que ça fait froid dans le dos. Il vaut mieux éviter de s'y retrouver menotté.

Nous avons terminé par le stand de prévention de la sécurité routière. Nous pouvions conduire une voiturette et marcher sur une ligne droite en portant des lunettes à vision d'alcoolique. L'exercice est difficile et permet de prendre conscience du réel danger de la conduite en état d'ivresse. Cependant nous ne sommes pas tous égaux devant les effets de l'alcool, n'est-ce pas Delphine ? Qui a réussie ces deux épreuves avec brio! Pour moi il était impossible de mettre un pied devant l'autre sans perdre l'équilibre.

From Police expo Mt Laurel 2008


Pour conclure, cette exposition montre combien les américains sont fiers de leurs forces de l'ordre. Ce qui n'est pas le cas en France. Il n'y a qu'au 14 juillet que l'on peut voir ces véhicules, et encore de loin.


Indian Acres Tree Farm

19:33 mardi 21 octobre 2008

Halloween approchant à grands pas il fallait bien que nous ayons nous aussi notre citrouille pour décorer l'entrée de notre "Home Sweet Home". Bien sûr j'aurais pu acheter une citrouille au supermarché du coin, mais pourquoi ne pas profiter du folklore automnal proposé aux USA ? Rien de mieux que d'aller choisir sa citrouille dans les champs.

From Indian acres

La première fois qu'Alain et moi avons voulu aller dans une ferme pour faire notre propre cueillette, nous avons fait demi tour effrayés par la longue file d'attente. C'était ICI.
Cette fois-ci ma copine Delphine et toute sa petite famille m'ont fait découvrir Indian Acres Tree Farm situé à Medford, NJ.
Ce n'est pas une ferme comme on l'entend en général, mais une exploitation agricole où poussent des citrouilles et des sapins pour noel. Cette ferme est plutôt commerciale car les américains sont toujours prêts à dépenser. Il y a donc à l'entrée des citrouilles et des décorations pour Halloween et un petit magasin de souvenirs. L'ambiance est très familiale, et folklorique. Tout est fait pour divertir les enfants moyennant quelques "bucks" (dollars). Il y a donc une citrouille gonflable, un petit train fait avec des bidons, des tours de poneys, des chèvres a nourrir... Il y a aussi des toboggans, un bateau pirate et un petit train en bois ainsi qu' un labyrinthe en paille. Un vrai bonheur pour les bambins.

Sarah et Samuel (photo Stephane)

Sarah et Zachary nourrissent les chèvres (photo Stephane)

Nous avons retrouvé les amis de Delphine et Stéphane, Sabine, Tom et leurs enfants Zachary et Margaux, pour un pique-nique Franco-Américain. C'était bien sympa, Sabine nous avait préparé à chacun un petit sac avec un sandwich et des friandises. J'avais fait mes désormais célèbres cookies, qui ont été une nouvelle fois dévorés.

From Indian acres

Après que les enfants se soient bien amusés, nous sommes allés acheter nos tickets pour prendre la charrette qui nous emmenait au champs de citrouilles.
Le petit tour était très sympatique. Nous avons vu les sapins qui nous attendent pour noel, sommes passés par une forêt avec des êtres étranges dans les arbres et sur le bord de la route. Le moins qu'on puisse dire c'est que Sarah et Zachary étaient excités par toutes ces décorations (voir la vidéo). Il y a aussi des tours nocturnes, avec des illuminations qui font peur.
Enfin nous sommes arrivés au champs où s'étendaient des centaines de citrouilles. Dur, dur de trouver la citrouille idéale. "Oh regarde celle là ! Non, celle-ci est mieux. Finalement elles étaient plus jolies à l'entrée, non ?" Nous montrons nos citrouilles à un jeune de la ferme, qui nous donne un ticket avec la taille de notre citrouille pour payer à la caisse du magasin.

Drôles de dames (photo Stephane)

Nous reprenons notre petit train tiré par un tracteur. Sur le chemin du retour nous sommes tant secoués qu'une citrouille se fait la malle. "Bye bye pumpkin!!!"

Nous finissons nos achats à l'entrée de la ferme, le temps que les enfants fassent un dernier tour de tobbogan.

Le choix est difficile (photo Stephane)

Achats terminés (photo Stephane)

Ce fut une journée formidable, en très bonne compagnie !

Voici ma composition de coloquinthes et mes décorations pour Halloween :

From Eddlewood


From Eddlewood

Maintenant il faut creuser les citrouilles !




Un Américain à Paris

15:41 lundi 20 octobre 2008

Après 9 mois de vie aux USA, me voici en France pour quelques jours encore, avant de repartir pour une bonne année de l'autre coté de l'Atlantique. Une nouvelle expérience qui fait partie intégrale de l'aventure puisque j'ai eu l'occasion de "découvrir" mon pays comme je ne l'avais encore jamais vu...


Et oui, en neuf mois, on oublie pas mal de choses. Surtout en vivant aux USA ou tout est grand, haut, immense. Le fait d'arriver à Paris avec deux collègues Américains n'a fait que renforcer ce feeling difficile à expliquer, celui de ressentir ce qu'un étranger peut penser en arrivant en France.

Ma toute première impression positive a été le Français. C'est peut etre bete mais je comprend désormais pourquoi les Américains pensent que notre langue est la plus belle au monde. "Is she singing ?" (Est ce qu'elle chante ?) m'ont ainsi demandé mes collègues à l'écoute des annonces à l'aéroport puis gare de Lyon. Il est vrai que la voie mélodieuse de la dame contrastait clairement avec l'annonce en Anglais par un monsieur qui n'avait pas l'air sympa ! Le rythme de nos phrases est beaucoup plus agréable à entendre, meme si on n'y fait pas attention au quotidien.

Deuxième chose, le vouvoiement, que j'ai redécouvert après tant de mois sans l'utiliser. Je n'ai jamais été aussi content d'etre poli et de vouvoyer les gens. Je sais, c'est probablement ridicule, mais par rapport à la proximité imposée par le you Anglais, j'ai vraiment senti une différence dans les conversations. On semble plus poli, on utilise des tournures "qui font bien". Je ne pensais vraiment pas qu'un jour je pourrais apprécier autant le Français !

Paris

Mon image de Paris est facile à résumer : c'est LA ville Française ou je ne voudrais pas habiter. Ceci pour différentes raisons mais la principale est que je ne vois aucune qualité de vie dans le "métro - boulot - dodo". Et bien là encore, j'ai été bluffé par le charme à la Française, toutes ces personnes bien habillées, coiffées, maquillées, parfumées. Vous ne le remarquerez sans doute jamais en habitant en France mais après une escapade aux USA, on ne peut pas ne pas le voir. L'architecture, le design du mobilier urbain, tout est fait pour etre beau, ou tout du moins ne pas etre moche. Cette notion n'existe pas vraiment outre Atlantique.

Le train

Puis nous avons pris le TGV. J'ai vu fumer les cheminées Bourguignonnes dans la campagne, reconnu ces petites routes de graviers traversant les champs... Mémorable. L'impression d'etre à la maison, de tout voir avec un oeil neuf et différent, c'est génial. Quel beau pays !

Pendant ce temps, mes collègues Américains sont scotchés au GPS : "On a dépassé les 200 miles (320 kms) à l'heure !!!". Il faut également aller voir ailleurs pour se rendre compte que ce petit pays qu'est la France a l'avion le plus rapide (Concorde), le train le plus rapide (TGV), et des pilotes tout aussi champions du monde (Alain Prost, Sébastien Loeb...). La gigantesque Amérique n'a pas tout ça.

Besançon

Le long voyage finissait à Besançon. Nouveau choc : les rues sont petites et les voitures aussi ! J'ai presque eu peur de conduire la voiture de location, les trottoirs me semblaient tellement proches. Ca monte, ça descend, ça tourne, pas une ligne droite sur sol plat. Heureusement après quelques minutes tout est revenu très vite, mais conduire en France est vraiment un sport appréciable. Mes collègues avaient peur de voir autant de voitures circuler si vite sur de si petites routes. C'est peut etre pour ça que nos pilotes de courses ne sont pas trop mauvais...

La nourriture

Aaaah... Là... Tartiflette, croute aux morilles, saucisson, tartines de foie gras, saucisse de Morteau, bon pain chaud, croissants... Je vais faire saliver les expatriés mais j'avoue que j'ai mangé assez pour compenser tout ce que je ne verrai pas pendant l'année à venir. C'est vraiment trop bon... C'est formidable que de pouvoir accéder à tant de bonnes choses dans notre vie quotidienne. Le tout sans devenir gros, ce qui a aussi marqué mes collegues venant des USA.


Au final, le sentiment du retour en France fut vraiment unique. C'est tellement bizarre de revoir tous ces petits trucs pourtant basiques après neuf mois de coupure. Et dire que je charriais mes collegues qui disaient que tout est petit en Europe. Cette fois-ci, je me suis senti bete car j'ai pensé la meme chose... On se fait vite à la vie à l'étranger. C'est le prix à payer pour vraiment apprécier la qualité de vie à la Française et se rendre compte à quel point nous sommes chanceux !

Vidéos du Grand Canyon

16:28 vendredi 17 octobre 2008

Nous avons pris un peu de retard dans le montage des vidéos.
En voici deux du Grand Canyon, dont une consacrée à la faune rencontrée dans le parc.

Les paysages du Grand Canyon :




Les animaux ne sont pas farouches :

La pauvrete aux USA

17:02 mercredi 15 octobre 2008

Aujourd'hui a lieu le "Blog Action Day", evenement mondial dont le but est tres simple : Les bloggeurs participants sont amenes a rediger un article sur le theme choisi pour la journee d'action avec l'espoir de peut etre contribuer a faire changer les choses. Le theme de 2008 etant la pauvrete et l'article devant rester dans la thematique du blog, nous voici face a notre sujet du jour : la pauvrete aux USA.

Un sujet qui semblerait a premiere vue hors de propos puisque nous parlons ici de la premiere puissance mondiale du moment (demain, qui sait, dans le contexte economique actuel ?). Cependant, nous sommes confrontes a un systeme capitaliste ce qui sous entend que l'extreme richesse des uns fait l'extreme pauvrete des autres. Et de ce point de vue de la, les premiers pas aux USA peuvent s'averer surprenants pour nous autres Europeens.

Notre premier vrai choc a eu lieu a Atlantic City, dans le New Jersey. Pour memoire, Atlantic City est un mini Las Vegas de la cote Est : hotels de luxe, casinos et tous les autres types d'exces y sont permis. Y compris celui de voir un casino gigantesque etre construit a cote de maisons quasi en ruines, habitees par des gens extremement pauvres, les deux mondes etant separes d'une petite dizaine de metres. Peut etre que les vitres teintees des limousines servent egalement a masquer le revers de la medaille, car ce sont la de veritables bidonvilles qui cotoient la richesse sans reelle frontiere. Le contraste etait veritablement choquant.

Devant les casinos, de nombreuses personnes faisaient la manche, la plupart d'entre elles etant des personnes handicapees. J'en viens la au deuxieme point choquant concernant la pauvrete aux USA : Tomber malade peut vous mener directement dans la rue. Sans couverture sante (extremement chere par ailleurs), l'acces a des soins tels qu'une operation n'est meme pas envisageable, ou bien alors en sacrifiant sa maison, sa famille et tout le reste. Je ne me souviens pas avoir vu une seule personne en fauteuil roulant qui n'etait pas pauvre, et nous avons deja vu quelques dizaines, faisant la manche en fauteuil roulant.

Il ne faut donc pas compter sur le gouvernement pour vous aider dans une situation pareille. L'aide sociale semble avoir une image tres negative aux USA : Mc Cain ne taxe t'il pas Obama de "socialiste" pour esperer progresser dans les sondages ?

Mieux encore, apres avoir explique comment fonctionnaient notre securite sociale et notre systeme de retraite Francais, un citoyen Americain m'a tout simplement repondu "Mais vous etes sous un regime communiste !". Sans commentaire.

Un dernier exemple pour clore le sujet sera Philadelphie. Il nous est arrive de nous promener dans Philadelphie de nuit ou un debut de soiree. Ne comptez pas trouver un banc pour vous asseoir au centre ville a ces heures la car les places sont "cheres", si on peut s'exprimer ainsi. Ce sont probablement plusieurs dizaines sinon des centaines de personnes qui dorment sur les bancs, sous les arbres, dans le metro ou le long des murs. Le phenomene est particulierement visible le long de la Benjamin Franklin Parkway ou nous aurions ete incapables de compter le nombre de personnes dormant par terre autour de 22 heures. Tout simplement incroyable et plutot effrayant ! Le reve Americain, peut etre... Mais visiblement pas pour tout le monde.

PS : Desole pour le manque d'accents. Je suis en France... avec mon portable US !

Première visite chez le docteur

21:47 dimanche 12 octobre 2008

Il y a quelques semaines je suis allée chez le docteur, pour la première fois depuis notre arrivée aux Etats-Unis. Je ne suis pas allée chez un généraliste car mes soucis étaient plutôt d'ordre dermatologiste.
J'appelle pour prendre rendez-vous, la secrétaire me demande si je suis envoyée par un "referent". Je comprends rapidement que le "referent" est en fait le médecin traitant. Je demande alors si c'est obligatoire d'aller voir un "referent". Elle me dit de regarder ce qui est marqué au dos de ma carte d'assurance maladie. Il est indiqué "referent not required..." ce qui signifie que notre plan de couverture santé ne nous oblige pas à aller voir un médecin traitant avant d'aller voir un spécialiste. Elle me donne donc un rendez-vous 2 jours plus tard. Je suis surprise car en France j'aurais attendu plusieurs semaines.

Le jour J je me présente, émarge, remplie une fiche de renseignements. La secrétaire me fait payer les $30 de "copay" ou "co-payment", c'est-à-dire le complément de l'assurance maladie. Oui aux Etats-Unis vous payez avant même de voir le docteur, enfin pas toujours.
L'assistante du docteur m'appelle et me fait patienter dans une petite pièce, puis elle vient me poser quelques questions. Ensuite le docteur arrive, il a plus de 80 ans. Il doit vraiment être passionné par son métier pour ne pas prendre sa retraite, je ne pense pas que ce soit une question financière.

Il a fait venir son assistante pour m'osculter et m'a fait me couvrir d'une couverture en papier. Chose que je n'avais jamais vu en France. Il m'a dit en français s'il vous plait, qu'il me fallait mettre de la crème et manger des "pastilles". "Des pastilles ? Oui des antibiotiques." Ah bon !
Son assistante m'a donné la prescription et fait prendre un autre rendez-vous pour revenir 1 mois plus tard.


Le retrait des médicaments fut une autre histoire. Alain est allé à la pharmacie en sortant du travail, le pharmacien lui demande pour quand il veut les médicaments. Et oui les pharmaciens préparent eux-même les prescriptions. Il va alors chez le coiffeur et revient 45 min plus tard, mais ce n'est pas prêt. Il n'y a pourtant personne dans la pharmacie et trois pharmaciens travaillent. Il aura fallu 1h pour mettre 60 cachets dans une boîte, coller dessus une étiquette avec mon nom mal orthographié, et mettre la même étiquette sur un tube de crème. La deuxième crème ne serait disponible que le lendemain. Quelle productivité ! Heureusement que je n'avais pas une longue liste de médicaments sinon ils auraient mis certainement plusieurs jours. L'addition s'annonce salée : $65 pour 3 médicaments.
Heureusement qu'Alain paie assez cher d'assurance tous les mois. On se dit que les gens qui ne peuvent pas payer d'assurance maladie ne peuvent donc pas se soigner, ou sont obligés de s'endetter pour le faire. Pour nous petits français habitués au système de notre sécurité sociale, nous trouvons cela hallucinant !
Alors arrêtons de nous plaindre parce qu'on doit payer 1 euro de plus non remboursé chez notre généraliste! Nous sommes très chanceux d'avoir la sécu alors n'en abusons pas non plus.
J'espère très sincèrement pour ce pays que leur système santé va changer.
En tous cas je vais vraiment attendre d'être au plus mal pour aller chez le médecin désormais.


L'heure du premier retour en France est arrivée, enfin juste pour moi qui retourne 2 semaines à Besançon pour mon travail. Adeline attend ses parents qui seront les premiers à nous rendre visite en Novembre.

A la campagne...

Ce samedi, Adeline voulait que l'on aille cueillir des pommes dans une ferme pas très loin de chez nous. L'idée de faire la cueillette soi même semblait bien sympathique, mais nous avons vite tendance à oublier que nous sommes aux Etats Unis.

Voilà ce qui nous attendait à notre arrivée à la Johnson farm :


Un parking plein


3 heures d'attente pour aller vers les pommiers...


...en charrette tirée par un tracteur



Il faut dire que l'activité majeure est désormais d'aller chercher les "pumpkins" (citrouilles) pour Halloween. D'où le monde invraisemblable, la vente de hot dogs à côté du parking...

Bref, tant pis pour les pommes, nous avons pris la fuite pour faire une petite promenade à Laurel Acres Park où se déroulait un tournoi de foot (oui, le vrai, le soccer !) avec là encore pas mal de monde pour encourager les enfants sur le terrain. Le tout à la sauce Américaine, cela va de soit : Glacières, fauteuils de camping, buvettes et barbecues par un beau samedi d'Octobre (23 ° C).

Exposition de voitures à Moorestown

Un peu plus tôt dans la journée, lors de ma traditionnelle heure de vélo du week end, je suis tombé par hasard sur une exposition automobile à Moorestown. L'occasion de prendre quelques photos de mécaniques Américaines (et d'une 2 CV !) :

Hier soir a eu lieu le 3eme débat des élections présidentielles Américaines entre John Mc Cain et Barack Obama. Un premier débat les avait déjà opposé il y a quelques temps puis un second avait eu lieu entre les deux "vice présidentiables", Joseph Biden et Sarah Palin. Nous avons suivi ces trois débats et avons donc désormais un peu de matière pour donner notre point de vue à propos de cette élection qui fait tant parler...

John Mc Cain à gauche, Barack Obama à droite

Pourquoi ces deux là ?


Pourquoi organiser un débat entre Obama et Mc Cain alors que 8 autres candidats sont déclarés ? A cette question, mes collègues Américains répondent "parce que tout le monde se moque des autres candidats". La vérité est que ces autres candidats ne sont pas assez riches pour pouvoir se payer des apparitions télé et/ou que les télés ne veulent pas prendre le risque d'avoir une audience trop faible. Tant pis pour eux alors. La démocratie, aux USA, ça s'achète, comme tout le reste, non mais alors !

Les forces en présence

A force de voir les deux protagonistes, il est plutôt facile de dresser leur profil. John Mc Cain, 72 ans, sénateur de l'Arizona, est le candidat du parti Républicain (celui de George Bush). Conservateur, vétéran du Vietnam, ancien prisonnier de guerre, il représente clairement ce que l'on peut appeler l' "Amérique profonde", pro armes à feu, pro guerre, pro cowboy et bien entendu anti homosexuels, anti avortement, anti "tout ce qui n'est pas Américain" en fait. Il est donc très "à droite".

Barack Obama, 47 ans, est né d'un père Kenyan et d'une mère Américaine. Il est sénateur de l'Illinois et candidat du parti Démocrate (celui des Clinton). Jeune, dynamique et issu d'un milieu modeste, il se présente comme le défenseur du rêve Américain qu'il estime avoir réalisé. Il est considéré comme étant la troisième personne la plus influente au monde par le magazine Time en 2008.

"C'est moi qui gagnera... Nan c'est moi !"

Le débat

Ce troisième débat se déroulait dans un format spécial avec des candidats libres de se déplacer dans la salle, répondant aux questions du public et du journaliste-arbitre. Les deux candidats avaient le même temps de parole pour répondre à chacune des questions. Une heure et demie était allouée pour couvrir tous les sujets, l'emploi, la santé, la crise économique et la politique internationale en Iraq.

La stratégie des deux candidats était très différente : Mc Cain tentait de dénigrer Obama qu'il considère inexpérimenté et même "dangereux". Il pratique allègrement la culture de la peur dans des phrases comme "Obama va tuer les petites entreprises et vos emplois", "l'argent dépensé pour acheter le pétrole tombe en partie dans les mains des terroristes", "on donne de l'argent à des pays qui ne nous aiment pas trop" ou encore "il y a trop de corruption à Wall Street".

Mais Mc Cain respire aussi le patriotisme profond : "Le travailleur Américain est le meilleur au monde" (merci de nous avoir fait éclater de rire !) ou encore "L'Amérique est la plus grande force du bien de l'histoire de la planète". Bombez le torse, les amis !

Obama était lui beaucoup plus mesuré, constructif et excellent orateur en toutes circonstances. Tandis que Mc Cain martelait "Obama ne comprend pas", Barack était plutôt dans le style consensuel "John a raison sur certains points". Il n'a pas vraiment participé aux attaques de bas étage, préférant déclarer "Vous n'êtes pas venus ici pour voir des politiciens se montrer du doigt, mais pour écouter des idées de solutions à vos problèmes quotidiens".


Extrait du débat - Réponse à la question : Pourquoi vous ferait on confiance ?


Il était intéressant de noter les différences dans les mots employés. Tandis que Obama parle d'espoir, de fierté, de rêve Américain, Mc Cain reste dans le milieu militaire, la guerre, les terroristes, la peur... Les deux partis de ces candidats sont considérés comme étant "bien à droite" si l'on fait une comparaison avec les partis politiques Français. Malgré tout, Obama est clairement le "plus à gauche" des deux : "On ne peut pas demander à un enseignant de se serrer la ceinture tandis que les patrons des grandes entreprises ne font aucun effort" ou encore "Je diminuerai les taxes pour 95% des Américains".

Sur l'environnement, Obama a été prometteur : "Lorsque Kennedy a dit que l'on irait sur la lune d'ici 10 ans, personne ne le croyait. Je vous dit que les USA, dans 10 ans, seront indépendants dans le domaine de l'énergie" ou encore "Les USA possèdent 3% du pétrole mondial mais consomment 25% de ce pétrole mondial. On ne peut pas continuer comme ça".
Mc Cain veut continuer à forer pour trouver du pétrole, tout comme sa colistière Palin et sa phrase "drill baby, drill !". Malgré tout, il a dit qu'il voulait créer des centrales nucléaires : "Les Français le font bien". Merci pour cette unique référence à notre pays durant tout le débat. L'Angleterre et l'Allemagne seront citées une fois aussi. C'est tout pour l'Europe, un sujet pas vraiment important semblerait il...

Sur la guerre, Mc Cain accusait Obama de "frayer avec les terroristes" car il a dit qu'il ne s'opposerait pas à discuter avec des chefs d'états considérés comme étant dangereux. Barack a donc été obligé de contre attaquer : "Bush a envahit un pays qui n'a rien à voir avec les attentats du 11 Septembre. Plutôt que d'y dépenser 10 milliards par mois, je préfèrerais utiliser cet argent pour créer des emplois aux USA". Et Mc Cain de répondre "Obama veut faire rentrer les troupes avec la défaite. Moi je veux gagner en Irak !". Gagner contre qui ? Il est pas mort Saddam Hussein ?

Conclusion : Et un, et deux, et trois zéro...

Ce débat était plus animé et moins "mielleux" que les précédents. La presse et le public ont unanimement déclaré Barack Obama vainqueur, pourtant Mc Cain s'en est mieux sorti que lors du premier débat où il n'avait jamais adressé le moindre regard à Obama. Cette fois ci, il s'approchait du public, les appellant "my friends" ("mes amis") et tenant un discours "populaire".

La paire Obama-Biden enchaîne donc une troisième victoire et devrait continuer d'accroître son avance dans les sondages... En espérant que cela tienne jusqu'au bout ! Il est temps que ce pays franchisse un cap, notre seule crainte étant que Obama est peut être trop bon pour gagner...

Tyler arboretum

18:08 lundi 6 octobre 2008


Dimanche nous avons participé à notre deuxième randonnée (des troupes Françaises expatriées) au Tyler arboretum de Media, en Pennsylvanie, à une vingtaine de kilomètres au sud ouest de Philadelphie. Sébastien et Stéphanie sont les désormais traditionnels organisateurs de ce type de sortie. La bonne humeur des troupes et le soleil étaient au rendez-vous pour cette journée très agréable.

Jolies couleurs

Le Tyler arboretum s'étend sur 263 hectares de forêt et est parcouru par 32 kms de chemins balisés.

La journée a commencé tout doux par un petit tour dans l'arboretum où nous avons pu jouer avec des cloches ou encore se cacher dans des terriers. Puis les choses sérieuses ont commencé avec la grande partie en forêt, pas mal de côtes et des descentes toujours trop courtes !


La pause pique nique dans les bois sera la bienvenue. Adeline avait préparé de bons petits cookies pour l'occasion... Nous n'en avons pas ramené : c'est dire si ils ont été appréciés !

Le pique nique

La boucle de 14 kilomètres nous aura apporté une très saine fatigue. Ce serait mentir que de dire que nous n'avons pas bien dormi ce soir là ! Quelques courbatures nous ont même tenu compagnie jusqu'au lendemain : nous avons vraiment bien marché.

Toutes les photos de cette journée sympathique sont par ici ou en diaporama ci-dessous :

La solution du 8eme "Believe me or not" était : VRAI. Il y a vraiment des pubs tout le temps sur toutes les chaînes télé et c'est insupportable.

Passons au suivant qui commence avec cette photo :


"Lors du match de baseball auquel nous avons assisté récemment à Camden, nous avons pris la photo ci-dessus. Que faisait cette jeune fille avec cet accoutrement ? Et bien elle se servait de son espèce de lance roquettes pour... propulser des Hot Dogs dans le public ! Il fallait voir l'hystérie déclenchée pour attraper un hot dog gratuit..."

Vrai ou faux ? It's up to you...

BONNE CHANCE !

Buttermilk Coconut Bars

13:28 mercredi 1 octobre 2008

Pour le pique-nique organisé par Stéphanie j'avais fait un Buttermilk Coconut Bars.
J'ai oublié de le prendre en photo donc je vous montre la photo du site sur lequel j'ai trouvé la recette.


Photo Vera Allrecipes


Ingrédients :

- 250 grs de sucre en poudre
- 165 grs brown sugar (vergeoise)
- 250 grs de farine
- 115 grs de beurre
- 35 grs de noix de coco rapée
- 60 grs de noix en morceaux
- une cuillère à café de bicarbonate de soude
- une pincée de sel
- une petite cuillère à café de cannelle
- 1 oeuf
- 235 ml de buttermilk (appelé Babeurre au Canada et lait Ribot en Bretagne*)
Vous pouvez utiliser du lait classique et ajouter une cuillère à soupe de jus de citron pour conserver l'acidité du buttermilk.
- une cuillère à café d'extrait de vanille

Préchauffez votre four à 175 degrés celsius (350 F).
Chemisez votre moule (rectangulaire de preférence)avec du beurre ou du papier sulfurisé.
Mélangez dans un saladier les sucres (blanc et vergeoise), la farine, le beurre. Cela doit avoir la même texture que le crumble (des miettes).
Retirez l'équivalent d'un bol que vous versez dans un autre saladier et reservez le reste.

Mélangez la noix de coco et les noix à la mixture que vous venez de mettre dans le second saladier.
Etalez cette préparation au fond de votre moule en appuyant bien pour que cela forme une croûte compacte.

Incorporez à la mixture du premier saladier le bicarbonate de soude, le sel et la cannelle. Mélangez l'oeuf, le buttermilk (ou lait citronné ou babeurre ou lait ribot)et l'extrait de vanille.

Versez cet appareil sur le fond du moule croustillant.

Enfournez pendant 35 à 45 minutes.
Coupez en petits carrés comme pour un brownie.

Pour les plus gourmands d'entre vous servez le tiède avec une boule de glace à la vanille. Yummy!

Lors de mon premier essai j'avais rajouté des pépites de chocolat.

Bonne dégustation !




*Merci à Estelle du blog "Le Hamburger et le Croissant" pour son "Petit guide de survie alimentaire" très pratique.