Week end dans le Maryland

21:14 lundi 31 mars 2008

Ce week end, nous avons parcouru quasiment 600 kilomètres en voiture (et quelques uns à pied !) afin de partir à la découverte du Maryland et de Washington DC.

Première étape du Samedi, Baltimore est une grande ville portuaire (5eme port des USA) ce qui se traduit par un centre ville encadrant un magnifique petit port. Les visites possibles y sont nombreuses : bateaux militaires, musées, sous marins, phares... Pour notre part, nous nous sommes contentés d'une vue du top of the world (toit du monde), c'est à dire le 27eme étage du World Trade Center, la plus haute tour (...pentagonale) du monde avec ses 123 mètres !

La vue panoramique y est sympathique. Un petit tour du centre ville puis nous passons par le Fort Mc Henry, en quelque sorte la petite citadelle de Baltimore ! Une ville vraiment jolie et méconnue qui a souffert d'une mauvaise réputation visiblement injustifiée.


Agrandir le plan


En fin d'après midi, direction Annapolis, la capitale du Maryland. Rien à voir avec Trenton, cette capitale là est beaucoup plus jolie et davantage "bourgeoise". L'académie de l'US Navy n'y est probablement pas étrangère, l'atmosphère est en tous cas très agréable, assez unique, les petites rues très authentiques au style très britannique et peuplées de jeunes étudiants en uniforme de marin. Pour se remettre de cette première journée, Adeline voulant goûter au crabe du Maryland, nous sommes allés à la Mike's crab house, restaurant renommé de la région. Après 30 minutes d'attente pour obtenir une table (chose très fréquente aux USA le week end), nous avons apprécié un bon repas bien mérité (cf. photos précédentes) avant une nuit d'hôtel qui l'était tout autant.

Dimanche matin, cap sur Washington DC, District of Columbia, qui n'est pas un des 50 états Américains mais juste le territoire qui délimite la ville de Washington. Une principauté sans Prince, en quelque sorte, mais qui n'a obtenu le droit de vote aux élections Fédérales qu'en 1961... Une capitale sans droit de vote, voilà bien un paradoxe digne de ce pays ! Les plaques d'immatriculation y affichent d'ailleurs avec humour "taxation without representation", ce que l'on pourrait traduire par "payer des taxes pour du beurre !" :-) Rien à voir donc avec l'état de Washington, qui est lui sur la côte Ouest, du côté de Seattle et de l'Alaska.

Mais avec la Maison Blanche du Président, bien cachée derrière sa verdure, pas de doute possible : on est bien au coeur des USA. Des dizaines de milliers de personnes et de voitures partout, l'enfer pour stationner, et des espaces verts aussi immenses que les différents bâtiments. La ville est à l'image de la démesure du pays. La Maison Blanche est le plus petit bâtiment de la ville mais également le plus ancien. Il est également surprenant de voir le peu de protection dont elle fait l'objet : l'ambassade des USA à Paris est bien mieux protégée !

Ensuite, outre le Washington Monument, délibérément quatre fois plus haut que la majorité des obélisques Egyptiens que l'on peut voir dans les capitales Européennes, nous avons marché en direction du Capitole et avons fait un tour dans deux des nombreux musées (en majorité gratuits) de la ville. La galerie d'Art et le musée de l'Air et de l'Espace sont immenses, super intéressants, il faudrait passer au minimum une journée dans chaque pour en profiter pleinement. D'autres musées traitent de l'histoire des USA, des Indiens d'Amérique, de l'histoire naturelle, de l'espionnage... tant de choses à voir et si peu de temps devant nous ! La ville est vraiment un centre culturel et les visites possibles sont quasiment infinies. Très intéressante visite en tous cas.

Nous retrouvons notre auto épuisés par les heures de marche et faisons un dernier détour par le Pentagone, à Pentagon City, en... Virginie, où là encore le niveau de sécurité fait peur ! Un passant nous fera juste la remarque qu'il est interdit de le prendre en photo depuis le 11/09/01. Ce n'est pas un policier qui nous en aurait empêché en tous cas : il n'y en avait pas... Encore un paradoxe incroyable. Nous étions garés sur un parking à quelques mètres du Pentagone, avec tous ces avions qui passent quelques dizaines de mètres au dessus de nos têtes pour aller se poser sur l'aéroport Reagan situé juste derrière, comme si rien ne s'était jamais passé... Unbelievable.

Nous reprenons ensuite la route pour le New Jersey, 3 heures de Highway nous attendent avant de retrouver notre maison où nous passerons une paisible nuit, dans ce pays décidément incroyable par sa taille, sa beauté, sa diversité, sa démesure et ses paradoxes ! Et il y encore tant à découvrir !

Washington DC et Annapolis

21:05 dimanche 30 mars 2008

De retour de notre epuisant mais super week end dans le Maryland, voici les photos de Washington et Annapolis. La suite tres bientot...



Baltimore rocks!

23:13 samedi 29 mars 2008

Ce week end, escapade dans le Maryland. Samedi, visite de Baltimore, ville de notre premier contact avec le sol US, tres interessante qui merite d'etre connue et reconnue ! Voici les premieres photos postees depuis notre hotel a Annapolis. Demain Dimanche, visite de Washington. On vous en racontera davantage a notre retour.


Le restaurant aux USA

20:59 vendredi 28 mars 2008

Puisque nous sommes dans la semaine "culinaire" avec la recette précédente d'Adeline, je reste dans la thématique avec le restaurant. Et le restaurant, aux USA, c'est plutôt sympa !

Premièrement, c'est ouvert à toute heure ou presque. Un petit creux à 4 heures de l'après midi n'est donc pas un problème ici. Deuxièmement, votre attente est souvent récompensée: Il est fréquent d'avoir une boisson ainsi que des amuse bouche en même temps que le menu, ou juste après avoir choisi son repas. C'est gratuit et c'est plutôt bien, parfois même relativement copieux !

Le temps d'attente pendant la cuisson est donc plutôt court. La commande arrive rapidement et impressionne toujours: Il faut s'attendre à avoir deux voire trois fois la quantité de nourriture que l'on aurait en France. Nous en avons souffert au début, se sentant obligés de tout finir, puis nous avons découvert le doggy bag. Et ça change la vie! Dès que l'on n'a plus faim, il suffit d'appeler le personnel pour obtenir des boîtes permettant d'emporter la nourriture restante. C'est courant ici, au point que chaque resto a ses propres boites avec leur pub dessus. Et croyez nous ou pas: Cela permet permet en général de faire un à deux repas supplémentaires... Et la qualité de la nourriture n'est pas trop mal, ce qui est agréablement surprenant.

Le personnel des restaurants est toujours super sympa, accueillant et prêt à vous aider. Votre verre ne contient plus qu'un tiers de son contenu initial? Attendez vous à en recevoir un nouveau tout neuf et tout plein, parfois même sans avoir à le demander! Aux USA le free refill (remplissage gratuit) est de coutume, mais avec des verres d'un demi litre, difficile d'aller au delà du deuxième !

Les employés n'hésitent donc pas à être amicaux, ce qui surprend toujours au début, mais qui trouve son explication à la fin. En effet, le tip (pourboire) est quasiment une règle exigeant de donner au moins 15% du montant du repas pour le service. Si le service est vraiment exceptionnel, ne pas hésiter à monter jusqu'à 20%. Les salaires des employés de restaurant se font quasiment exclusivement sur ces tips. Malgré tout et bien qu'amical, le service est parfois expéditif : il est fréquent de ne même pas se voir proposer un café ou un dessert. Client suivant = tip suivant, donc il ne faut pas traîner !

Au final, l'addition est légèrement supérieure à celle payée en France. Mais avec au moins un autre repas en poche... Une chose est sure, au restaurant US, on en a pour notre argent !

Une petite recette US...

21:53 mercredi 26 mars 2008

Pecan Streusel





Ingredients :

Pour la garniture (topping) :

- 60 grs de beurre coupe en petits des
- 40 grs de farine
- 100 grs de brown sugar l'equivalent en France doit etre la cassonnade ou sucre roux
- 1 cuillere a cafe bien bombee de cannelle
- 100 grs de noix de pecan

Pour le gateau :

- 60 grs de beurre
- 100 grs de cassonnade
- 115 grs de sucre semoule
- 2 oeufs
- 1 cuillere a cafe d'extrait de vanille
- 220 grs de farine
- 1 sachet de levure chimique
- 1 cuillere a cafe de bicarbonate de sodium
- 1/2 cuillere a cafe de sel
- 2 yaourts au lait entier
- vous pouvez rajouter comme je l'ai fait des noisettes concassees, et des pepites de chocolat ou
meme des myrtilles, laissez libre court a votre imagination.


Prechauffez votre four a 180 degres.
Commencez par la garniture (topping) : dans un saladier moyen melangez le beurre, la farine, la cassonnade, et la cannelle. Cassez le beurre avec vos doigts comme pour un crumble afin d'obtenir une garniture croustillante. Ajoutez les noix de pecan, melangez, et laissez de cote.

Dans un grand saladier, melangez le beurre, le sucre et la cassonnade, jusqu'a obtenir un appareil "pateux". Ajoutez les oeufs et la vanille, battez jusqu'a ce que ce soit lisse.

Dans un autre saladier melangez la farine, la levure, le bicarbonate et le sel, bien melanger le tout. Ajoutez ce melange a l'appareil que vous avez prepare juste precedemment. Alternez avec les 2 yaourts que vous aurez prealablement battu.
Battez jusqu'a obtenir un appareil bien lisse.
Ajoutez si vous le souhaitez des petits plus (noisettes, raisins secs, pepites de chocolat, myrtilles...).

Versez l'appareil dans votre moule, garnissez le dessus avec le 1er melange (beure, farine, cassonnade, noix de pecan, cannelle).

Enfournez pendant 30 a 35 min, jusqu'a obtenir un joli gateau bien dore.
Laissez refroidir 10 min avant de demouler.
Laissez refroidir completement... puis degustez...

Cela se marie tres bien avec une glace a la vanille. :)

A vos fourneaux !


N'hesitez pas a nous laisser vos commentaires.

Breaking news !

18:53 lundi 24 mars 2008

Apres avoir tente a maintes reprises d'appeler le centre de Securite Sociale, de n'avoir eu aucun renseignement concluant, je me suis rendue mercredi dernier au bureau dont je depends en compagnie de notre agent de relocation. J'ai reussi a debloquer la situation, il y avait eu une erreur avec la denomination de mon visa.
Aujourd'hui en allant chercher le courrier, qu'est-ce que je decouvre dans la boite aux lettres ?
MY SOCIAL SECURITY CARD !!!! YES, I've got it !!!!

Prochaine etape, le permis de conduire...
Il faut que je m'entraine a passer des tests sur internet et que je revise le code.

Pâques, Princeton et Trenton

21:01 dimanche 23 mars 2008

En ce dimanche de Pâques, notre jardin nous a réservé quelques surprises, histoire de bien débuter ce dimanche ensoleillé. Cap sur Princeton ensuite, la ville hébergeant la célèbre université ayant accueilli quelques uns des plus grands (John F Kennedy y a étudié et Albert Einstein y a enseigné).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cadre est formidable. L'architecture ancienne s'y marie avec la verdure, sur de grands étendues accueillant également un stade de football Américain de 28 000 places et des complexes sportifs à perte de vue, dont un stade de crosse (appelée lacrosse aux USA). Cela donnerait presque envie de redevenir étudiant, le prix d'entrée étant tout de même de 35 000 dollars pour une année universitaire, ajouter 15 000 dollars par an pour vivre sur le campus... Le tout hors taxes, bien entendu.


Après ce petit tour sympathique de l'université, nous sommes allés voir la maison d'Einstein, puis Trenton, capitale du New Jersey. A part la maison d'état qui accueille le gouvernement, son théâtre des
patriotes
adjacent, pas grand chose à voir, à part la pauvreté ambiante...

La traditionnelle vidéo de ces petites visites sera dispo demain !

Cette semaine, nous avons terminé les démarches pour notre voiture. L'inspection a été faîte aujourd'hui et n'a pas grand chose à voir avec notre contrôle technique... C'est vraiment très très léger ici, si les phares et le klaxon marchent, c'est quasiment gagné. Un test rigolo tout de même : L'étanchéité du bouchon du réservoir d'essence !

La situation d'Adeline est débloquée. Elle devrait recevoir son numéro de sécurité sociale prochainement. Il y avait un cafouillage administratif au niveau des services d'immigration qui bloquaient la demande. Vous croyez qu'on nous aurait prévenu ? Nous avons également lancé sa demande d'autorisation de travail. De bonnes nouvelles, donc.

Déjà 2 mois écoulés aux USA ! Nous avons donc accéléré notre planification de "choses à voir absolument avant de rentrer en France". Histoire de ne pas oublier que l'on n'est pas ici pour toujours et... que l'on a un continent à visiter. Avec l'arrivée des beaux jours, les week-ends vont donc devenir réellement intéressants !

Une bonne initiative

20:09 vendredi 21 mars 2008

Apres notre article qui fait peur, voici une initiative positive de notre compagnie d'assurance, qui propose de planter un arbre dans une foret Americaine si on decide d'opter pour l'option "paperless", c'est a dire "sans papier", toutes les factures et documents etant alors envoyes par e-mail. Meme si le but premier est probablement de faire de grosses economies, le fait de planter un arbre est un geste reel pour l'environnement. Bravo !


La video de notre sortie de dimanche dernier...

Les à-côtés de la plaque

20:09 mardi 18 mars 2008

Aujourd'hui, démarches pour obtenir les papiers définitifs de notre voiture. Pour ce faire, quelques formulaires à remplir et bien entendu la carte de débit à dégainer... Et oui, il faut payer l'équivalent de la TVA (seulement 7% dans le New Jersey) sur le véhicule, même acheté d'occasion à un particulier dans un état voisin !

Le système est faillible puisque j'ai eu à annoncer le prix d'achat du véhicule... je n'ai donc pas eu de peine à le réduire. Même pas de preuve exigée. Il faut ajouter 60 dollars pour le title ("carte grise") et l'enregistrement du véhicule. Puis il restera à passer un contrôle technique qui lui est gratuit, allez comprendre... En attendant, voici nos "jolies" plaques du New Jersey :


En rentrant à la maison avec mes plaques, Adeline me montre le courrier du jour. Comme souvent, beaucoup de publicités, et comme souvent, une publicité pour un service d'entretien de pelouses. Souvenez vous, les gens de ce pays sont trop occupés pour faire ce genre de choses. Ceci dit, il faut parfois les convaincre qu'ils en ont vraiment besoin, mais comment ?

Chapitre 1 : La culture de la peur

Vous en avez probablement entendu parler, ces "clichés" de l'Amérique, l'amour de ce pays pour les armes à feu, le budget illimité de l'armée, les courses poursuites sur les autoroutes, le sourire superficiel, la gentillesse de façade, tout ça tout ça... Vous ne voyez pas le rapport ? Nous non plus à vrai dire. Après la lecture de plusieurs livres sur les USA, les documentaires de Michael Moore, et 2 mois passés ici, nous commençons à assembler les différentes pièces du puzzle.



Cette fameuse publicité montre des extraits d'articles de journaux plutôt alarmants : "Vous pourriez risquer votre santé en essayant d'avoir une pelouse bien verte", "Les pesticides sont à l'origine de 6000 cas de cancers par an", "Vous ne devriez pas avoir à choisir entre la santé de votre pelouse et celle de votre famille". Bien sûr, la société en question est super gentille et propose un traitement de votre pelouse gratis sans risque pour votre santé.

Aux USA, la peur fait vendre. Les gens achètent des armes à feu par peur des cambrioleurs, des animaux sauvages ou même... des autres personnes qui, potentiellement, peuvent aussi avoir des armes à feu. Les pubs pour des traitements de santé miracle sont fréquentes également. Ce serait quand même bête d'avoir du cholestérol en mangeant des hamburgers tous les jours. Entre le hamburger et le traitement miracle, devinez qui va gagner ? Et devinez combien de personnes vont être effrayées à la découverte de cette pub et se précipiter sur leur téléphone pour faire entretenir leur gazon illico presto ? Jackpot !

Les gens sont toujours gentils au premier abord, souriants, accueillants, amicaux. Et ils vous auront oublié 10 minutes après. Les personnes étudiant la culture Américaine s'accordent à dire que cette gentillesse, aisément qualifiée de superficielle, est purement accessoire. Quel est l'objectif alors ? Ne pas se faire d'ennemis. Eviter les ennuis. Paraître sympa. On ne peut pas avoir d'ennemis si on est gentil, non ? Pourquoi mes voisins me colleraient un procès si je leur souris tous les jours et les aide à rentrer leurs poubelles ?

Il faut être sympa. C'est une façon de réduire la peur que l'on a des autres, de tous ces gens que l'on ne connait pas et qui peuvent être dangereux. C'est la télé, les journaux, les pubs et même les autres qui le disent. Et puis, la police est partout, c'est donc bien qu'il doit y avoir du danger quelque part (voir Bowling for Columbine).

Alors cliché ou pas cliché ? Qu'en est il vraiment ? Exagérons nous ? Et bien, en deux mois de daily commute entre le domicile et le travail, je n'ai jamais pu faire une fois le trajet aller ou retour (15 minutes) sans voir au moins une voiture de police, en bord de route ou toutes sirènes hurlantes.

J'ai même assisté à une scène Hollywoodienne : Six voitures de police arrêtées avec les gyrophares allumés, une grosse dizaine de policiers, et un pauvre homme, genoux au sol, mains menottées derrière la tête, devant sa voiture immobilisée... Pas à Philadelphie, non non, à Mount Laurel, 40 000 habitants, à moins de 500 mètres de chez nous, lotissement paisible entre lacs et forêts. Il aura fallu moins de deux mois aux USA pour voir ce que je n'avais vu en 25 ans en France. CQFD ?

Par ce dimanche frisquet, nous nous sommes risqués à aller en bord de mer, histoire d'aborder l'océan d'une façon plus conventionnelle que ce que nous avions vu à Atlantic City. Point Pleasant est une petite station avec une grande plage et un boardwalk agréable.

Pour ajouter un peu au côté authentique de notre épopée, nous avions choisi de prendre des backroads plutôt que les traditionnelles highways. Grossière erreur : Si cela permet d'apprécier davantage le paysage, les routes secondaires sont de véritables "tape cul" pas du tout entretenues.



Malgré tout, l'arrivée à Point Pleasant est plutôt sympathique. Des centaines de personnes se ruent sur la plage, sur laquelle de grands rectangles de sable damé sont délimités par des barrières. D'un côté, les parents équipés d'appareils photos et de caméscopes, de l'autre, leurs enfants avec des seaux et des sacs, prêts à s'élancer à la chasse à l'oeuf de Pâques. GO !!! Les gamins crient et courent dans tous les sens, creusent dans le sable et arborent fièrement leurs petits œufs en plastique.

Le calme revenu, nous prenons de jolis clichés de l'océan, testant les prises de vue en noir et blanc pour estomper le ciel gris. Après un pique nique avec les mouettes, nous prenons la route pour Seaside Heights, histoire de découvrir cette côte si particulière : un flanc de terre entre océan et continent, comme le montre la carte ci dessous.


Agrandir le plan


Sur cette côte "flottante", la route principale est certes réservée aux voitures, mais la plupart des rues secondaires sont... réservées aux bateaux ! Il faut le voir pour le croire. Les familles possèdent des jet skis et des bateaux plutôt que des voitures. Ils vivent réellement sur l'eau...

L'arrivée à Seaside Heights est différente. On y retrouve un peu le côté "Atlantic City" en plus soft tout de même. La bourgade se dit être "station familiale". Comprendre : machines à sous pour les grands et manèges pour les petits. Le tout en bord de mer bien entendu.

Sur le chemin du retour, nous prenons en photo quelques oies sauvages traversant la route. Aux USA, l'homme n'est qu'un animal parmi tant d'autres, minoritaire de surcroit. 83% des Américains vivent dans les grandes métropoles, ce qui veut dire que seulement 17% des Américains occupent l'immensité de ce pays (presque 18 fois la France en superficie). La densité de population est quasiment quatre fois inférieure à celle de la France, imaginez donc à quel point la nature a ses aises ici.

Il est fréquent de voir des biches en bord de route, même pas dérangées par la proximité des voitures. Il n'est pas rare de prendre le petit déjeuner en compagnie des écureuils dans le jardin. Quand aux oies sauvages, c'est simple, elles sont partout. Ce pays n'a pas fini de nous surprendre !

Après notre bonne vieille Citroën AX (2000 - 2006), la regrettée Peugeot 207 (2007), voici donc notre nouvelle voiture : Une Mercury Cougar. Vous avez dit Mercury ? C'est quoi donc ça ? Et bien Mercury est la marque "luxury" de Ford aux USA. Toutes les marques mondiales se déclinent sous différents noms ici, mais nous y reviendrons en détails plus tard.

Notre nouveau véhicule est donc mieux connu dans le reste du monde sous le nom de Ford Cougar. Trève de bavardages, voici les photos de notre nouvelle auto (cliquer sur l'image pour accéder à la galerie) :

Les autres photos par ici

Le véhicule semble flambant neuf mais il n'en est rien. Cette voiture a presque 9 ans. Le compteur affiche seulement 45 500 miles. Nous sommes tout simplement tout excités de notre petite trouvaille !

President Pokemon fight

18:49 vendredi 14 mars 2008

C'est tres rigolo. Il faut avoir joue aux Pokemon au moins une fois pour bien l'apprecier. La bataille presidentielle aux US revele enfin son vainqueur !

Carfax reports

22:44 jeudi 13 mars 2008

Le week end dernier et ce debut de semaine ont ete principalement consacres a la recherche d'une nouvelle voiture ainsi que son assurance (il faut fournir la preuve que la voiture est assuree des le jour meme de l'achat). Ceci doit se concetiser Samedi et nous sommes plutot fiers de notre petite trouvaille. Vous en saurez plus ce week end !

Notre recherche de vehicule nous a amene a utiliser CARFAX, un systeme formidable permettant d'obtenir l'historique de tout vehicule circulant sur le continent Americain. Tout y est : Accidents, rapports d'inspections (controles techniques), releves kilometriques annuels (pas possible de trafiquer le kilometrage affiche dans le vehicule), passages au garage, changements de proprietaires...



C'est vraiment incroyablement utile et complet. Un proprietaire de vehicule ne peut pas tricher car ces informations sont renseignees par les rapports de police, d'inspections, et par tous les garages voyant passer le vehicule. Meme un rappel du constructeur pour un defaut de fabrication est mentionne !

Quelques exemples de rapport sont accessibles sur cette page. Et pour couronner le tout, quand un vehicule ne presente pas d'anomalie particuliere, CARFAX s'engage a rembourser le prix d'achat si il s'avere qu'un defaut n'etait pas reporte ou que le rapport etait incomplet. Ce service a bien sur un cout : 30 dollars pour un mois d'utilisation illimitee. Vu l'aide que cela represente lors de l'achat d'un vehicule, ceci est quasiment anecdotique.

5 minutes a Atlantic City

22:47 dimanche 9 mars 2008

Avec une semaine de retard, voici la video d'Atlantic City. Pas de montage sonore cette fois ci, juste l'ocean, notre autoradio, des bidons et des casseroles !

Vous n'avez pas oublié d'avancer vos montres j'espère ? L'heure d'été, c'est parti !
Et on ne plaisante même pas. Nous sommes passés à l'heure d'été cette nuit. Ici c'est toujours le deuxième dimanche de Mars. Il n'y a plus que 5 heures de différence entre notre zone horaire et la France. Du moins, jusqu'au 30 Mars où nous retrouverons nos 6 heures de différence.

Comme vous avez pu le voir dans notre article précédent, j'ai passé et réussi l'examen du permis de conduire. Enfin, seulement le code de la route. Notre permis national nous permet en effet d'avoir gratuitement et sur simple demande le permis de conduire international que nous avons donc demandé avant notre départ aux USA. Dans le New Jersey, ce permis international est partiellement reconnu, il est valide seulement les 2 ou 3 premiers mois donc il était urgent de passer le code de la route pour obtenir le permis local.

Jeudi, je me suis donc rendu avec Pat, notre agent de relocation (Patricia en fait, mais c'est un peu long à prononcer donc tous les Américains ont un surnom qui tient en 3-4 lettres maxi) et son impressionnante Cadillac DTS passer les épreuves pour obtenir mon permis. La première chose qui frappe en arrivant au bureau de la Motor Vehicle Agency de Cherry Hill, c'est le nombre d'employés. Il y en a autant que de "clients". On pourrait donc croire que ça va aller vite, mais il n'en sera rien.

Nous devons d'abord montrer patte blanche à l'entrée. Un officier de police est là pour surveiller le bureau, comme dans toutes les administrations Américaines. Il passe le plus clair de son temps à lire le journal et à boire des boissons visiblement trop sucrées. Je sors donc les documents de mon "6 point ID check", un concept amusant qui consiste à rassembler un certain nombre de documents valant chacun un certain nombre de points. Avec mon passeport et mon visa, je marque 4 points. La carte bancaire me donne un autre point, ainsi que la carte de sécurité sociale. Il faut également prouver son adresse avec deux documents différents: le contrat de location de la maison et un relevé bancaire feront l'affaire. Gagné, je peux aller remplir des formulaires en salle d'attente. Je devrai montrer mon "6 point ID check" encore 4 fois avant d'avoir mon permis... Juste au cas où.

Les formulaires me demandent ma taille en pieds (feet) et en pouces (inches) ainsi que mon poids en livres (pounds). Face à ma détresse naissante, mon voisin d'attente me propose spontanément de convertir les unités avec son iPhone sans que je n'aie rien à lui demander. J'adore les Américains! L'ambiance dans la salle est d'ailleurs super sympa. Quand un tout jeune conducteur passe avec une feuille jaune attestant de sa réussite, les gens le félicitent naturellement avec un grand sourire. Quant à moi, j'ai la fierté de vous annoncé que je mesure 5 pieds 9 pouces et demi et que je pèse 162 livres. Les curieux cliqueront sur le lien pour estimer l'impact du beurre de cacahuète sur ma ligne mais je suis fier de leur annoncer que j'ai perdu 1 kilo depuis que je suis aux USA. Et toc!

Mon tour arrive. Je dois d'abord m'acquitter de 10 dollars (pas cher l'examen !) et me faire prendre en photo, puis passer un test de vision qui consiste à lire une ligne de petits caractères et à voir si je reconnais les couleurs: "red green yellow green red". Et tant pis pour les daltoniens. On m'indique alors un numéro de machine, le 10. Je me rend dans une salle où 2 personnes passent le test, il y a une vingtaine d'ordinateurs. Je m'assois devant le numéro 10 qui m'accueille "Welcome Alain and good luck!". Cette fois, on y est!

50 questions sous forme de QCM proposant 4 réponses possibles. Il faut 80% de bonnes réponses pour réussir le test qui s'arrête automatiquement dès que l'un ou l'autre des seuils de 40 bonnes réponses ou de 10 mauvaises est atteint. On peut choisir de "passer" autant de questions que l'on veut, sachant que ce n'est que temporaire: il faut revenir sur les questions "passées" après coup. Autre points positifs, on sait immédiatement après avoir validé une réponse si celle ci est juste ou non et il n'y a pas de limite de temps. Si elle est fausse, la bonne réponse est donnée. Cela peut servir car les questions sont tirées au hasard et on peut donc avoir deux fois la même question. Maintenant que les règles sont fixées, c'est parti!

Ma tactique est simple: Répondre quand je suis sur à 100% et passer toutes les questions douteuses. J'engrange donc pas mal de confiance et arrivé à la question 26, première erreur. J'étais pourtant persuadé qu'il ne fallait pas stationner à moins de 25 pieds d'un STOP mais la réponse était 50. Tant pis. J'atteins la dernière question avec 2 erreurs et 14 questions "passées", donc potentiellement plus compliquées et désormais avec le droit à 8 erreurs maxi sur 14 questions. Ca peut le faire...

5 ou 6 questions portent sur le "GDL program" qui est à peu près l'équivalent de notre conduite accompagnée. Bien entendu, j'ignore tout des réponses... Il y a également 5 ou 6 questions sur les amendes et les peines de prison, que je ne voulais pas apprendre non plus parce que je trouve ça débile. Je prend donc quelques risques et j'arrive à 8 erreurs avec 4 questions restantes... Toujours jouable mais de plus en plus chaud quand même. Il me faut 2 bonnes réponses sur 4 questions. La première des 4 me demande quels sont les horaires auxquels les jeunes conducteurs en conduite accompagnée n'ont pas le droit de conduire. J'en sais rien, mais je dois trouver une ruse pour avoir la bonne réponse. Les 4 possibilités sont les suivantes :

A) 11:01 pm to 5:00 am
B) 12:01 am to 5:00 am
C) 11:01 pm to 6:00 pm
D) No restriction

Je me concentre bien et en réfléchissant un peu, il semble que la réponse soit évidente. Je tente le coup. Gagné ! La question suivante est la même en inversé, c'est à dire les horaires auxquels les jeunes conducteurs peuvent conduire. Je répond donc juste. 40 bonnes réponses, l'ordinateur me congratule, test fini, bras au ciel !

Il faudra encore 20 minutes et 20 autres dollars pour obtenir ma carte, content de mon coup de bluff qui a bien fonctionné. Cela aura donc pris 3 heures au final. Grâce au permis international, pas besoin de passer la conduite qui est de toutes façons une formalité ici (avancer, reculer, faire demi tour, se garer, le tout avec une boîte automatique...).

Maintenant, à vous de jouer et d'envoyer votre réponse par mail ou en commentaire si vous pensez avoir trouvé vous aussi la solution de la question clé !

28 Septembre 2007 : Dépôt de notre demande de mariage en mairie de Besançon. 6 Mars 2008 : Alain obtient son permis de conduire aux USA. 5 mois de démarches administratives pour devenir un résident à part entière de ce pays, et encore heureux que tout se soit fait en temps et en heure.

Au pays de la voiture, le permis de conduire est l'équivalent de la carte d'identité en France. LE document requis en complément du numéro de sécurité sociale pour faire quoique ce soit ici. Au point même que ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas conduire sont obligés de demander une "non driver ID card" délivrée par la Motor Vehicle Agency. Ces mots de notre agent de relocation en disent plus que n'importe quel discours : "You are one of us now". Tu es des nôtres maintenant... Rien que ça.


N'oublions pas qu'Adeline doit toujours obtenir son permis de travail, son numéro de sécu et son permis de conduire... Nous ne sommes pas encore au bout du chemin mais nous allons pouvoir acheter une voiture et donc quitter notre voiture de location.

Ce passage du code de la route méritera un article à part entière qui paraîtra as soon as possible. Nous vous devons également une vidéo d'Atlantic City. Révisions du code de la route obligent, nous avons pris du retard...

Les courses aux USA

12:24 mardi 4 mars 2008

Afin de vous faire decouvrir ce que l'on peut trouver dans le panier de la menagere americaine, nous allons vous presenter quelques produits achetes au supermarche.
Ici les supermarches sont ouverts 7j/7 et presque 24h/24. Par exemple, le magasin Wegmans ou l'on va faire nos courses chaque semaine est ouvert du lundi au dimanche de 6 h a minuit, c'est pratique pour eviter la foule du samedi.
En general, tous les magasins sont ouverts de 9h a 21h en semaine et ferment a 18h le dimanche.
Chaque supermarche a son departement Pharmacie, on ne trouve pas d'officine independante. Cependant on voit partout des CVS/Pharmacy, Rite Aid Pharmacy...
Les drug-stores fleurissent a chaque coin de rue, il est donc tres facile de s'arreter dans un WAWA, 7/eleven, pour acheter de la boisson, un sandwich, des chips, prendre un cafe, ce sont egalement des mini fast-food. Ils sont bien evidemment ouverts 24h/24.

Voici les premiers produits que nous avons souhaite vous montrer :



Pourquoi les oeufs sont ils blancs ?

Les oeufs blancs proviennent des poules au plumage blanc qui sont plus productives que les poules brunes. Nous sommes aux USA, productivite oblige, il ne se vend presque que des oeufs blancs. Leur coquille est plus fragile que celle des oeufs bruns, donc, be careful si vous ne voulez pas faire d'omelette avant d'arriver chez vous. :)

Atlantic City

22:10 dimanche 2 mars 2008

Par ce superbe dimanche de Mars nous sommes allés à Atlantic City, le petit Las Vegas de la côte Est. A la conquête du jamais vu, nous avons été plutôt servis. La première chose qui frappe est le contraste entre ces casinos et hôtels de luxe et les quartiers pauvres avoisinants. Bien sûr, il y a des limousines en paquets et des gens très riches qui se cachent derrière des vitres noires et qui ont une entrée privée dans ces palaces. On les voit très peu. En revanche, impossible d'échapper à la pauvreté ambiante et à toutes ces personnes qui font la manche devant les casinos, s'attendant probablement à bénéficier de la générosité du nouveau millionnaire du jour.



Notre curiosité nous a poussé à en voir plus et à pousser la porte du Taj Mahal, histoire de voir à quoi ça ressemble, un casino. Deux hommes costumés et souriants viennent à notre rencontre, "Welcome to Atlantic City ! How long do you plan to stay here ?" Ben nous on est Français, on reste l'après midi et on veut juste voir l'intérieur du casino. "Ok. Enjoy your stay" nous répondent ils toujours aussi souriants, sans insister.

L'ambiance est tout simplement irréaliste : des lumières partout, des rangées de machines à sous à perte de vue, et pas mal de joueurs, plutôt âgés et... pauvres. Pas de costume clinquant ou de coupe de cheveux soignée, les clients sont parfois sales, bizarrement vêtus mais toujours absorbés par leurs machines rêvant de changer un quotidien que l'on imagine morose. Nous n'assisterons pas à l'avènement d'un nouveau millionnaire aujourd'hui et nous retirons avant même d'être tentés de glisser une pièce dans ces machines dont les jackpots semblent grimper vers l'infini.

Nous poursuivons notre visite par la plage, puisque les Casinos se trouvent le long du front de mer qui est intégralement réservé aux piétons. L'occasion de ramasser de superbes coquillages qui nous permettront de décorer la maison. Un dernier passage vers Lucy, la maison éléphant et nous sommes de retour à la maison épuisés par les kilomètres de marche de cette journée ensoleillée. Atlantic City, c'est l'excès dans tous les sens du terme. A essayer de nuit, avec une poignée de billets verts et en oubliant la carte de crédit à la maison.

Cet après midi nous avons fait un tour à la bibliothèque de Mount Laurel. Comme beaucoup de choses "culturelles" aux USA, la gratuité est de mise. On peut emprunter des livres, certes, mais également des DVD de films récents et variés (certains de ces films ne sont pas encore dispos en DVD en France !) et des CD musicaux sans lâcher le moindre penny. Il y a également un cybercafé à l'intérieur.

En quittant la bibliothèque, nous avons remarqué un gros container qui sert à rendre ses emprunts sans même quitter sans auto. Vous allez donc penser qu'ils sont fainéants ces Américains, à vouloir toujours plus de simplicité et de commodité.

Pour en avoir pas mal discuté avec eux, ils répondent que les Français, avec leurs 35 heures, leurs 6 semaines de vacances et leurs grèves, ils feraient mieux de balayer devant leur porte. Ici, c'est 40 heures mini, 15 jours de vacances et 8 jours fériés par an, le tout sans contrat de travail. Donc pas de temps à perdre pour aller rendre des livres ou manger : tout doit pouvoir se faire depuis l'auto et doit être rapide.

Mais ils en sont fiers, de leur différence, tout comme de leurs drapeaux : à côté du container, il y a une corbeille pour se débarrasser des vieux drapeaux US. Car un drapeau national, ça ne se met pas dans une poubelle avec les autres déchets, ça mérite une meilleure fin. Quand on vous dit que la culture est différente !


Nous avons également ajouté quelques photos supplémentaires dans notre galerie Picasa.