Café-salade, presse et librairies !
16:56 lundi 13 février 2012Tout un programme ! Ce samedi, alors que je me promenais dans la grande rue de Besançon, faisant le tour des librairies de la ville avec un carton de livres, une anecdote 100% américaine m'est bizarrement revenue à l'esprit, sans crier gare. Cette anecdote illustre plutôt bien la différence de culture qui peut exister entre nos deux pays. Jugez plutôt !
Un bon cheese-steak de chez Geno's à Philly. Ah, la gastronomie américaine !
L'anecdote
Un jour de 2009, j'étais en voyage en France avec des collègues américains. Au restaurant, le midi, l'étape est souvent délicate car je dois jouer le rôle de traducteur gastronomique, une compétence que je n'oserais pas vraiment mentionner sur mon CV, si vous voyez ce que je veux dire... Expliquer un menu de restaurant français à un Américain, c'est en effet assez ambitieux !
Mon collègue, qui a pour habitude de ne pas vraiment manger le midi, décide de me simplifier la vie lorsque la serveuse se présente à lui : "Une salade et un café !" dit-il dans un français approximatif mais compréhensible. Toute la table de Français le regarde alors avec des yeux d'extra-terrestre, la serveuse se sentant obligée d'insister lourdement, s'adressant à moi, le traducteur désigné, comme si mon collègue était un benêt : "Il ne va rien prendre d'autre le monsieur ? Il est sûr ? Et il les veut en même temps ? C'est sûr, hein ? Café et salade ? Même pas une boisson ou un déssert ?"
Au final, à partir d'une situation supposée me simplifier la vie, mon collègue et moi nous sommes retrouvés plutôt gênés. Me voilà à devoir expliquer qu'aux USA, les gens mangent ce qu'ils veulent quand ils veulent, que leur approche du repas est différente, etc, etc... En bref, je dois justifier que les Américains sont libres de faire ce qu'ils veulent, qu'être différent est parfaitement OK aux USA, donc voilà, ce petit évènement ne devrait pas en être un.
Quelques semaines plus tard, je me retrouve à nouveau au restaurant avec le même collègue, mais à Cherry Hill, New Jersey, USA cette fois-ci, en compagnie de collègues non-français. Lorsque la serveuse se présente, il relance sans réfléchir : "Une salade et un café !" (en anglais cette fois-ci, évidemment !). J'observe attentivement la scène. Personne ne dit rien, aucune réaction de surprise. La serveuse demande simplement "Vous voulez le café en même temps que la salade ?". Il répond par l'affirmative et la serveuse s’éclipse sans poser plus de questions. Personne n'abordera le sujet par la suite et mon collègue pourra apprécier sa salade et son café en toute tranquillité.
Lorsque je dis qu'en Amérique, j'ai gagné en ouverture d'esprit et appris à être plus tolérant, je pense que cette anecdote en est une illustration parfaite, à la fois simple et concrète. Sortir du moule social est peu confortable en France, alors que la liberté existe vraiment en Amérique. Vous pouvez être qui vous voulez et faire ce que vous voulez sans que personne ne vous embête. C'est quand même magique, non ?
Presse et librairies
Plus magique encore (enfin, peut-être pas quand même !), le phénomène "De Besançon à Philadelphie - 1000 jours en Amérique" s'émancipe et est désormais disponible à la vente dans six points de vente différents en Franche-Comté, ni plus ni moins :
A Besançon (25):
Camponovo, 50 Grande rue
Doubs-Direct, 6 rue Pasteur
Les sandales d'Empédocle, 95 Grande rue
A Champagnole (39):
Maison de la Presse, 70 avenue de la République
Pages Blanches, 38 avenue de la République
A Montbéliard (25):
Librairie Siloé Espace, 5 place St Martin
Et bien évidemment sur internet, par ici !
Je remercie ces librairies et boutiques pour l'accueil qui m'a été réservé. Avoir mon livre en rayon dans la plus grande librairie de Besançon, ainsi que dans la librairie où j'ai passé des heures et des heures durant mon enfance à Champagnole, ça fait tout de même quelque chose !
Et ce n'est pas tout. Il est probable que ceux qui lisent la presse régionale y trouvent un visage familier dans les jours qui viennent... Mais chut, on en parlera plus tard !
Encore une fois je me reconnais un peu dans cette situation, quand je mange autre chose que des viennoiseries ou des tartines le matin, c'est parti pour des "mais c'est croissant qu'on mange le matin" en pagaille...
J'aime beaucoup cette série d'anecdotes ^^
Aurélien 14 février 2012 à 05:01
Completement d'accord avec toi ! Enfin j'ai quand meme un peu de mal parfois : Dimanche je suis alle dans un diner dans le New Jersey et mon collegue a pris un cafe-creme AVANT son omelette-frites... Y a quand meme des choses qui font sourire, mon estomac n'en aurait pas ete capable !
Fab 14 février 2012 à 09:05
Je vois que ça marche pour toi la vente de ton livre. J'en suis ravie !
Je rentre d'Afrique du Sud, vous ne devriez pas y être trop dépaysés, c'est un peu le mode de vie à l'américaine... sauf qu'on y mange beaucoup mieux !!!
la-bricole 14 février 2012 à 12:53
Quand je parle du mode de vie à l'américaine, c'est le côté liberté de manger à toute heure, pas la façon de vivre chez soi puisque là-bas les villas en espace ouvert sont plutôt des ghettos-prisons pour blancs derrière de hauts murs d'enceintes rehaussées de barbelés ou de fils électrifiés ! Une véritable paranoïa qui doit enrichir les sociétés de protections.
la-bricole 14 février 2012 à 12:57
Aurélien : C'est exactement ça ! Interdit de sortir des normes.
Fab : Tu verras, après quelques mois, tu t'aventureras à des expériences culinaires bizarres. Bon, je ne suis jamais allé jusqu'à l'omelette et les saucisses au petit dej, mais mélanger salé et sucré ne me pose plus trop de problèmes :)
La bricole : Je viens de finir mes réservations pour la Namibie, et on ne passera finalement pas par Johannesbourg, afin d'économiser quelques centaines d'euros en billets d'avion :) Le dépaysement risque d'être assez énorme, en tous cas je sais que ça va me plaire : Désert, canyons et animaux sauvages tout partout !
Alain Chautard 15 février 2012 à 03:19
Nous voilà de retour d'une semaine de ski, et nous avons eu la meme réfléxion quand on commande une salade et un grand café, cela parait étrange.....
Je n'avais pas encore lu ton livre mais là, bravo, je vient de le finir. Il m'a beaucoup ému, car se sont tellement de souvenirs. Nous avons vraiment fait les même voyages. Bravo à toi d'avoir retranscrit ce que beaucoup d'expatrié on connu et ressentit.
A bientot.
Mireille 18 février 2012 à 13:02
Merci Mireille ! Il est vrai que les anciens expats retrouvent beaucoup de situations vues ou vécues.
C'est d'ailleurs ce qui rend les rencontres entre expats amusantes : On se souvient tous des premières fois où telle ou telle chose nous est arrivée.
Alain Chautard 20 février 2012 à 16:05